posté le 06-10-2006 à 22:45:14
écrire ou réécrire avec la petite clé électronique dans la pocket
regarder
son visage à ce moment-là aussi parfois , cette envie toujours de
dessiner , un dessin animé s'entend , le son de la peau à la peau , cette
envie donc de dessiner en mouvement autour tout , les filles qui
grattent et celles qui caressent , la caresse n'en finit pas , il se
douche s'habille et elle ne peut s'empêcher de le caresser encore il enlève ses vêtements alors il lui faut apprendre la
pénétration , elle va appeler un gay pour ça un gay pour apprendre la
pénétration , elle multiplie ses cerveaux , un pour chaque ville , elle pense à un
garçonhomme dans chaque ville , elle prend le train , elle écrit
compulsivement elle: dérape : elle : elle : /////////////// dérape
elle: elle s'endort au bord du trottoir contre vitrine elle : //////
dérape , elle aime se laisser aller suivre son mouvement suivre , elle n'a
pas souhaité le suivre aux chiottes , ces chiottes-mêmes où plus tôt dans
l'histoire un couple en cours de fellation ou pénétration , le trop
d'alcool rend flou l'histoire de ce couple dans ces chiottes-là , elle ne
souhaite pas défaire tout de l'histoire et pourtant les lieux s'amusent
avec les stripteases en rewind , le dessin de l'empilement lui la
dessine de l'intérieur , un designer , un , un est de toute
importance un , elle n'ose pas ponctuer à l'endroit où , pourtant il , se
fait des pauses , elle demande pause est un pouce levé , il est
silencieux , l'événement lui est égal l'espace le contexte lui est égal
, il la dessine de l'intérieur , elle apprend à recevoir , il s'est
désinscrit , il: tu ne t'es pas désinscrite , elle: hésite , il y
a longtemps elle écrivait des pièces où une fille un garçon , ensemble
et lui ou elle , la focale de leurs regards , focale ce qui est en v ,
en v inversé , tête bêche , bouches à sexes , ce qui est regardé il la
focale leurs regards simplement la façon dont ils avaient de ne pas
être ensemble par leurs regards ce qui faille d'entre eux , lui ou elle
regard tourné vers l'intérieur vague , clope et gratte-ciels, ce genre
, dès le regard la tragédie , la faille , ce qui sépare , le rêve ,
quelquefois en rêvant elle ou lui ça tissait ça , projeter , voilà on
envoie un filet au-dessus du vide en riant et on se casse , une
citation de kathy acker au sujet du désir , elle compte les jours avant
le train et elle ne compte plus , elle se demande si elle se soumet si
elle est lâche si elle se tue et de quelle façon , elle se demande ce
qu'elle est à cette seconde-ci , s'il y a une justesse ou une évidence
à se pointer du doigt en terme d'être et d'espace et de temps , puisque
l'évidence est de se laisser aller , se laisser aller au mouvement ,
elle prend le train pour défaire les mises en scène , donner du flou au
vide la faille , elle aime assez faire l'amour en riant et , elle est
surprise de ce qu'elle devient , faire l'amour pour devenir , et
marcher en l'écoutant marcher avec , ça
lui donne un effet héroïne , un effet h , ça de faire l'amour ou de
marcher , un au-delà d'être en vie , au-delà du désir , suspension non-existence pleine , un toucher global sans focale sans , un
enveloppement , un enveloppé de l'enveloppé , le tout est confondu , un dessin de l'intérieur
version nouvelle couette de chez ikea , pas trop chère , qui craque
posté le 06-10-2006 à 22:29:15
fire exit
posté le 17-09-2006 à 17:05:54
maison qui pue - cécile richard
Imagine une grande maison habitée par des lapins, imagine des lapins partout et seulement quelques lapines, imagine en fait des lapins qui parlent et s'engueulent soit avec les lapines soit entre lapins c'est à dire entre soi, des lapins qui se foutent sur la gueule et qui s'arrachent leurs belles touffes de poils, au moins ceux là ils finiront pas manteaux.
En fait ce ne sont pas des lapins mais des hommes et quelques femmes déguisés en lapins et peu de lapines, ce n'est pas un reality-show pour la télévision de l'Europe de demain, c'est une histoire vraie, d'hommes et de femmes renfermés dans leurs peaux de lapins, de lapines et qui ne font que ça, lapiner et pas toujours bien dans leur peau.
Donc dans une grande maison vivent des centaines de lapins et quelques lapines, leurs copines, c'est une grande maison, des grandes chambres, pas des cages à lapins, mais des grandes chambres pour des lapins adultes et des grandes chambres pour des lapins bébés, car ça n'arrête pas de lapiner dans cette grande maison, les lapines qui n'arrêtent pas de mettre bas, c'est fatiguant pour des femmes déguisées en lapines de mettre bas des bébés qu'il faudra déguiser en lapins et faire comme-ci.
Les jeunes lapins et peu de lapines doivent apprendre rapidement la fornication des lapins et même les lapins avec d'autres lapins et pas seulement des lapines, car de toute façon il n'y en a pas assez de lapines et c'est exprès, ça prend le temps qu'il faut d'apprendre à copuler comme des lapins et non pas comme des hommes, il faut commencer jeune, aussi les jeunes hommes apprennent bien et vite.
Le problème de cette maison c'est qu'elle pue, pas les lapins, les lapins si parfois, leur odeur de faux-frères, de faux lapins comme un troupeau d'hommes, non, c'est la maison elle garde toutes les odeurs, parce que dans la maison toutes les portes et les fenêtres, elles ne s'ouvrent plus, condamnées depuis des lustres, pas moyen, d'ailleurs les lapins aussi sont condamnés, à rester faux lapins, faux-frères de clapier, à rester enfermés, condamnés qu'ils sont depuis qu'ils sont entrés dans cette maison, c'est que tous les faux-frères lapins sont enfermés dedans, comme l'autre dans sa boite de mort, mais là c'est plusieurs lots de frères, alors la maison elle pue fort, elle suinte, elle moisit, elle a une maladie, elle a une maladie incurable ça c'est sûr, elle manque d'air et un jour les lapins et peu de lapines à force de fornication seront trop nombreux et aussi auront épuisé tout l'air irrespirable, alors ils n'existeront plus, c'est ça qui les menace, on ne retrouvera que des peaux de lapins répandues au sol et maculées, ce jour arrivera et bien avant ce jour déjà tous les amis dans cette maison ne seront plus des amis, même pas des faux-frères, ils s'ignoreront, puis ils ne se reconnaîtront plus, il ne forniqueront plus avec l'amour des lapins, ils se violeront entre eux, ils se battront pour le peu d'air irrespirable qu'il leur restera, la fin approchera.
Pour l'instant les lapins et peu de lapines n'en sont pas encore là, même s'ils ne savent pas à quelle sauce ils vont être mangés, pas trop d'inquiétude encore, ils forniquent sans relâche, ils lapinent et se toisent en lapins qu'ils ne sont pas, le reste du temps ils mangent comme des hommes, c'est à dire du beefsteak et des frites avec du ketchup.
posté le 12-09-2006 à 22:15:49
le bush de roto motor
posté le 10-09-2006 à 20:41:59
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Le problème de cette maison c'est qu'elle pue, pas les lapins, les lapins si parfois, leur odeur de faux-frères, de faux lapins comme un troupeau d'hommes, non, c'est la maison elle garde toutes les odeurs, parce que dans la maison toutes les portes et les fenêtres, elles ne s'ouvrent plus, condamnées depuis des lustres, pas moyen, d'ailleurs les lapins aussi sont condamnés, à rester faux lapins, faux-frères de clapier, à rester enfermés, condamnés qu'ils sont depuis qu'ils sont entrés dans cette maison, c'est que tous les faux-frères lapins sont enfermés dedans, comme l'autre dans sa boite de mort, mais là c'est plusieurs lots de frères, alors la maison elle pue fort, elle suinte, elle moisit, elle a une maladie, elle a une maladie incurable ça c'est sûr, elle manque d'air et un jour les lapins et peu de lapines à force de fornication seront trop nombreux et aussi auront épuisé tout l'air irrespirable, alors ils n'existeront plus, c'est ça qui les menace, on ne retrouvera que des peaux de lapins répandues au sol et maculées, ce jour arrivera et bien avant ce jour déjà tous les amis dans cette maison ne seront plus des amis, même pas des faux-frères, ils s'ignoreront, puis ils ne se reconnaîtront plus, il ne forniqueront plus avec l'amour des lapins, ils se violeront entre eux, ils se battront pour le peu d'air irrespirable qu'il leur restera, la fin approchera. 
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