posté le 28-05-2006 à 10:19:01
moi j'avais pris un livre des 8.000 verbes
avant j'avais le 12.000
dans le douze mille verbes il y en a des verbes
plein (douze mille)
et j'ai rien fait avec
je voulais lire des verbes comme ça
mais j'ai rien fait
et nijinski
et laure bataille
mais non
et aussi saint augustin que j'ai feuilleté dans le train, il parlait d'une fille qui devenait sa mère, cette mère qui gardait une fille qui buvait, et buvait de plus en plus quand elle fut prise par sa servante. Sa servante l'a traitée d'ivrognesse. alors elle a arrêté de boire. finalement St Augustin dit que parfois les amis disent des choses amicalent qui nous enfoncent, et que nos ennemis, par leurs remarques piquantes, blessantes, nous corrigent.
et puis j'ai repensé à ma fille, qui vient de traiter sa mère de merde, "mère de merde". J'ai beaucoup dessiné des mères après dans le train, avec comme titre : mère de merde. ça sonne bien. des femmes qui dormaient, avec la phrase du jour. Et puis je me suis dit : ma vie, c'est juste des titres de livres. une collection de titres. chaque homme est dans son titre. chaque homme pris dedans, à l'intérieur d'un titre. Chaque homme ou évennement ou encore chaque trace, chaque effet ou dire, est un titre probable, éventuel, à venir. moi-même suis un titre de livre sur une tranche.
Tranche du livre
Mère de merde
Puis enfin, il y avait des dormeurs, beaucoup de dormeurs. alors j'ai dessiné les dormeurs. Et j'ai écrit dessus : "y a rien de plus sexe que ma mort".